Comment négocier un bien immobilier qui ne se vend pas ?

Comment négocier un bien immobilier qui ne se vend pas ?

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Vous avez remarqué un bien immobilier qui a du mal à se vendre, mais pour autant le prix de vente ne semble pas vouloir baisser ? Sachez que vous pouvez toujours négocier le prix avec le propriétaire en direct ou via l’agent immobilier afin d’accélérer l’acquisition. Voici quelques astuces que vous pouvez utiliser pour réussir.

À partir de combien de temps la négociation d’un bien à vendre est plus facile ?

Bien choisir votre timing est primordial pour réussir ce genre de négociation immobilière. En effet, si le bien vient juste d’être mis sur le marché, le propriétaire ne sera pas très enclin à baisser son prix, à moins bien évidemment qu’il n’ait anticipé la chose dans son prix de vente. Dans ce cas, vous ne ferez pas spécialement une bonne affaire. Vous serez simplement la victime de la manipulation du vendeur.

Une maison ou un appartement qui est présent sur le marché depuis plus de 3 mois est généralement considéré comme « ne se vend pas ». Les négociations seront plus simples pour vous qui souhaitez acheter ladite propriété à un coût moindre. Néanmoins, vous devez aussi faire preuve de minutie et rester toujours sur vos gardes pour ne pas perdre une belle affaire.

Cette durée de 3 mois est une moyenne. Parfois un bien immobilier sur-côté ne reçoit aucune visite et le vendeur est en plein doute au bout de seulement 1 mois. Il peut être enclin à brader son logement dès la première offre. A l’inverse, d’autres individus peuvent rechigner à la moindre ristourne alors que l’annonce a plus de 3 ans.

Evaluer les attentes du vendeur

Le timing est donc important et il faut percevoir des indicateurs avant de faire une proposition. Il ne faut pas hésiter à poser des questions à l’agent immobilier ou au vendeur pour savoir si le bien est en vente depuis longtemps, s’il y a eu des visites ou des offres, si une négociation est possible et bien sûr il faut tenir compte du fait que le logement soit occupé ou non. La présence de cartons de déménagement est aussi un critère à prendre en compte. Cela signifie que les propriétaires sont pressés de partir. Si les vendeurs ont déjà signé un compromis pour acheter une autre demeure, une négociation forte peut être envisageable.

De combien négocier ?

Vous pouvez négocier, certes, mais vous ne devez pas abuser au risque de voir le vendeur se braquer. Il n’y a pas de norme précise pour la négociation d’un prix de vente. Certains vous diront que 10 % de la valeur net vendeur affichée est suffisant mais tout dépend du produit et des vendeurs. A Paris, au début des années 2010, la négociation n’était pas possible, les biens partaient au prix du marché en quelques jours. En revanche, dans des villages reculés de Province, le terme « prix du marché » n’a pas vraiment de valeur et les négociations importantes sont courantes.

Dans tous les cas, afin de réellement estimer si vous avez fait ou non une bonne affaire, vous ne devez pas vous attarder sur le rabais obtenu, mais sur la somme que vous allez devoir verser au final. Bien connaître le marché est essentiel. Le site internet officiel des Impôts liste les dernières ventes partout en France. Une simple recherche permet de connaître les prix du marché dans son quartier et ainsi de savoir à quelle hauteur négocier.

Passer par un intermédiaire

Parfois, vous aurez davantage de chance de réussir votre négociation si vous passez par un agent immobilier. Avec son charisme, son sens du bien parlé et les liens qu’il a créés avec le propriétaire, il sera plus à même de faire baisser le prix surtout si celui-ci ne correspond pas au marché.

Son rôle d’intermédiaire peut être perçu comme une voix neutre par le propriétaire qui entend plus facilement les arguments et peut ainsi les accepter avec moins de réticence.

Insister sur les travaux à faire

Technique bien connue pour négocier, chiffrer les travaux nécessaires et demander d’avoir un rabais de la même hauteur peut fonctionner. Cependant, cela ne marche pas à tous les coups surtout que les propriétaires tiennent souvent compte de cela lorsqu’ils fixent le prix de vente. L’important pour négocier et surtout pour avoir gain de cause n’est pas d’avoir raison mais d’avancer des arguments compréhensifs. Avoir un devis pour des travaux essentiels comme la toiture, le système de chauffage ou l’isolation est un marqueur parfait pour légitimer une demande.

Insister sur les charges de copropriétés

S’il s’agit d’un appartement ou d’un bien en copropriété ? Vous pouvez également vous servir des charges spécifiques à ce genre de bien pour faire baisser le prix. Des charges très importantes, surtout si elles ne sont pas justifiées, sont forcément un frein à la vente qui doit se refléter dans le prix de vente. Il faut réussir à argumenter pour que le propriétaire en prenne conscience.

Se faire apprécier par le propriétaire

Outre de présenter vos arguments, les visites sont faites pour que vous expliquiez au propriétaire exactement comment vous vous projetez dans la maison. Quand bien même ce dernier souhaiterait vendre, il n’a généralement pas envie d’entendre des critiques concernant son logement. Se projeter avec vous le rassurera et pourra le convaincre.

De plus, si vous êtes gentil et aimable, il pourra être content de vous transmettre son appartement ou sa maison. Combien de propriétaires ont été attendris par un jeune couple désirant racheter leur bien immobilier afin d’écrire une nouvelle histoire ?

Ne pas presser le vendeur

Dans tous les cas, évitez de presser le vendeur. Faites preuve de patience, et ce, même si les enjeux sont importants pour vous. Stresser davantage le propriétaire pourrait avoir l’effet inverse de ce que vous souhaitez avoir. Il s’agit tout de même pour lui d’une décision importante qui pourra non seulement l’impacter sur sa santé financière, mais aussi son avenir.

Afin de connaitre l’avancée de la transaction, vous pouvez venir aux nouvelles une fois par semaine par exemple. Au téléphone, soyez toujours compréhensif. Utilisez des mots rassurants. Évitez d’argumenter davantage au risque de l’oppresser et de le braquer définitivement.

Cependant, au bout de 15 jours dans le cadre d’un propriétaire unique ou au bout de 30 à 45 jours dans le cadre d’une succession, vous pouvez vous permettre un ultimatum afin d’avoir une réponse rapide et de pouvoir passer à autre chose si l’offre est refusée.